Les règles d’orthographe, de grammaire, de ponctuation et de conjugaison

Tout le monde n’est pas forcément ami avec la grammaire et ses copains l’orthographe et la conjugaison. Certains même ne peuvent pas voir en peinture la syntaxe. Et pourtant, sans les maîtriser parfaitement, puisque personne n’est parfait (sauf moi cela va sans dire ), il est possible de les apprivoiser. Ça aide dans la vie de tous les jours, et c’est bien plus agréable pour les personnes qui vous lisent.

Vu la longueur de ces petits topos sur la langue française, je la ferai en plusieurs parties, pour ne décourager personne

Si d'autres idées/thèmes vous viennent à l'esprit, n'hésitez pas à me les proposer par mp, je les rajouterai à la suite !

J'espère que cela vous aidera !

Ce sont des règles de base, et pourtant peu sont les personnes qui les connaissent vraiment. Pour mieux vous apercevoir de ces règles de ponctuation, il suffit simplement d’ouvrir un livre et d’observer attentivement la façon dont ces caractères sont utilisés : point, tiret, virgule, guillemets, point-virgule, points de suspension, d’exclamation ou d’interrogation, les pourcentages et tous leurs amis... Ils sont nombreux et sont soumis à plusieurs règles.


♠ Une phrase commence par une majuscule et se termine par un point

♠ Les signes de ponctuation contenant plusieurs caractères doivent avoir un espace avant et après comme les « : » le « ; » le « ! » ou encore le « ? ». Seule exception, les « ... » qui n’ont qu’un espace après

♠ Les autres signes comme le « . » la « , » le « - » ou le « / » sont suivis par un espace, mais n'en sont pas précédés

♠ Les unités (kg, cm, % ou €) ont aussi un espace avant et après (exemple : 3 kg ou 59 %)

♠ Il ne faut pas séparer un titre (M. ou Dr par exemple) ou un nombre, de son unité ou du nom qui le suit lorsque l’on arrive à la fin d’une ligne. Par exemple : si à la fin d’une ligne, M. se trouve séparé de Durand, ou 4 de €, tout doit passer à la ligne suivante

♠ Une petite anecdote cependant. Si vous ouvrez un livre en anglais, vous pourrez constater quelque chose de différent du français : les signes comme les « : » ou le « ? » n’ont qu’un espace après, et non avant. C’est typique de l’écriture anglaise.

Vous vous sentez perdus dans vos conjugaisons ? Vous hésitez entre un passé simple ou un imparfait ? Le subjonctif est pour vous un mystère total ? Pas de problème, les solutions sont là. Et sinon, le Bescherelle est votre ami !


♠ Dans un récit au passé, on peut trouver plusieurs temps possibles : le passé composé, le passé simple et l’imparfait. Le plus que parfait peut être employé, mais c’est beaucoup plus rare. Lorsque l’on fait une description, pour décrire un lieu, le temps, les personnages, on utilise l’imparfait. C’est le temps de la narration par excellence. Lorsqu’un évènement vient l’interrompre, on utilise alors le passé simple. Par exemple : « Le salon était calme. Je buvais mon thé tranquillement en feuilletant un livre lorsque d’un coup, l’orage éclata en faisant taper les volets contre les carreaux. » On constate bien l’utilisation de l’imparfait pour décrire la situation initiale, et l’emploi du passé simple pour l’action qui vient « casser » cette situation. Le passé simple s’emploie pour un évènement passé qui a encore une incidence dans le présent, ou qui est récent.

♠ Le subjonctif est souvent très oublié des gens, et surtout à l’oral. C’est ainsi que l’on entend des « il faut que je fais/viens/reçois » au lieu de « fasse/vienne/reçoive ». Ça peut paraître stupide et pourtant, le subjonctif est un temps à utiliser ! Pour savoir quand l’employer il n’y a rien de plus simple. Si vous avez un doute, vous formulez votre phrase avec le verbe faire aux deux temps du présent : indicatif et subjonctif. Si c’est « fais » qui vous semble le plus approprié, alors votre verbe sera à conjuguer à l’indicatif. Si au contraire c’est « fasse » alors ce sera du subjonctif. Rien de plus simple !

♠ Une règle d’or lorsque vous écrivez un texte quel qu'il soit : respecter la concordance des temps. Il n’y a rien de pire qu’un texte qui mélange passé, présent et futur, avec tous les temps possibles. Si un texte est commencé au présent, il doit le rester. Si c’est au passé, c’est la même chose.

L’erreur la plus commune, les mauvais accords, voire pas d’accord du tout, au participe passé. Doit-on accorder ou pas ? Avec le sujet ou le COD ? Bonne question !


♠ La règle de base pour savoir si le verbe doit se terminer en « er » ou en « é » est la suivante : on remplace le verbe en « er » par un verbe du 3e groupe (donc en « re »).
Exemple : pour manger, on dira « j’ai pris (prendre) » donc participe passé = « j’ai mangé ». Tout bête. Et ça évite de voir des « j’ai manger » qui font mal aux yeux, surtout lorsqu’ils sont répétés. Une fois cette règle appliquée, et que l’on sait qu’il s’agit d’un participe passé, on passe aux accords, et là, ça se corse.

♠ En théorie, le participe passé s’accorde avec le sujet. Donc un féminin sera « ée », un pluriel sera « és » et un féminin pluriel sera « ées ». Oui, mais non, pas toujours. Ça, c’est valable lorsque l’auxiliaire est « être ». Exemple : « elle est partie » ou « elles se sont garées ». Etre est employé, on accorde avec les sujets.

♠ Et avec avoir, vous entends-je me dire ? Là, autre problème, autres solutions. Si le COD (Complément d’Objet Direct pour ceux qui ont dormi en cours en primaire, hihihi, ne niez pas, je le sais !) est placé après le verbe, pas d’accord. S’il est placé avant, accord. On la refait avec le raisonnement ci-dessous, les exemples valent mieux que des mots :

Julie a mangé les pommes.
SUJET - AUXILIAIRE - P. PASSE - COD
Le COD est après le verbe, donc on n’accorde pas.

Les pommes ont été mangées par Julie.
COD - AUXILIAIRE - P. PASSE - SUJET
Le COD est placé avant le verbe, on accorde. Le COD étant « les pommes », c’est du féminin pluriel, on met donc « mangées ».

Encore un mystère de l’univers résolu !

Ils sont souvent utilisés comme adjectifs (la voiture bleue, les fleurs jaunes) mais aussi comme noms (un marron, une orange), et parfois, ils ne s’accordent pas ! Comment faire la différence entre les uns et les autres, savoir les différencier, bref, la totale !


♠ Les adjectifs de couleurs qui sont précédés d’un article/déterminant (le, la, des, cette) sont alors employés comme des noms.

♠ Lorsque les adjectifs de couleurs sont utilisés avec un nom, ils s’accordent en genre et en nombre, comme les autres adjectifs. Ils sont nombreux, ça va des couleurs classiques (rouge, jaune, bleu, cyan, vert) aux couleurs de cheveux (roux, blond, brun, châtain) aux robes des chevaux (alezan, aubère, rouan, louvet).

♠ Certains noms désignant une couleur sont exceptionnellement considérés comme des adjectifs, accordables alors en genre et en nombre : écarlate, fauve, incarnat, mauve, pourpre rose et vermeil.

♠ Les mots comme jaunâtre, bleuâtre etc. s’accordent en genre et en nombre, comme les adjectifs.

♠ Les mots composés (vert turquoise, rouge sang) ne s’accordent pas en genre et en nombre, ils sont invariables et ne prennent pas de trait d’union entre les deux mots.

♠ Cependant, lorsqu’il s’agit de deux noms de couleurs (bleu-vert) ou un nom composé (arc-en-ciel) il y a un trait d’union.

Il est fréquent de retrouver des erreurs « bateaux » mais très visibles, et surtout parfaitement évitables. Petit tour de table de ces bêtes noires du Comité Anti Fautes d’Orthographe (dont je suis présidente et membre active, vous vous en doutez bien).

♠ Commençons avec le « pomponeau de la pomponette », j’ai nommé l’ignoble « malgré que ». Ceci est à bannir du langage de tout le monde. C’est atroce, horrible, plus possible, abominable, au bûcher le prochain qui le dira, si si si ! On dit « bien que » ou « malgré le fait que ». « Malgré que » n’existe pas (sauf peut-être sur Mars, à la rigueur).

♠ Ensuite, le verbe « créer », grand ami de tous ceux qui sont tombés dans son piège sournois, le double « e ». Malin, le verbe ! Fonctionne aussi avec « gréer » ; « agréer » ; « réer » ou « béer » (bouche bée) mais laissons-les de côté, attachons-nous surtout à notre ami « créer ». Ainsi, souvent on peut lire « j’ai crée », par exemple.

Un verbe se compose de deux parties, la base verbale, commune à tous les temps et à qui on colle des terminaisons selon les temps utilisés, et l’infinitif qui permet de connaître le groupe de verbe auquel celui-ci appartient.
Exemple :
Manger = mang (B.V.) + er (infinitif du 1er groupe)
Quand on conjugue, on garde notre B.V. (mang) et on ajoute ce que l’on veut (nous mangeons, tu mangeras, elle mangeait et j’en passe).

Décortiquons à présent Créer :
Créer = cré (B.V.) + er (infinitif 1er groupe)
Ainsi, lorsque l’on conjugue on garde la B.V. (cré) et on y ajoute les terminaisons souhaitées : tu crées, nous créerons, elles ont été créées (non vous ne rêvez pas il y a bien 3 « e »), ils créaient, etc.

♠ Une conjugaison fréquente à entendre mais totalement fausse : « ils croivent ». Ça serait juste si on parlait du verbe « croiver » or ce verbe n’existe pas. On dit donc « ils croient ».

♠ Les doubles négations : souvent oubliées, elles sont pourtant nécessaires à la construction correcte d’une phrase négative :
- Ne ... pas/plus/guère
- Ni ... ni
Elles sont aussi oubliées lorsqu’il y a une liaison, exemple : « on n’a pas besoin de ça ». Ici, la liaison possible avec le « n » de « on » fait penser au son de la négation et celle-ci peut être oubliée or elle existe pour former le « ne ... pas ».

♠ Les « s » du pluriel aux noms de famille. C'est totalement faux, les noms de famille ne se mettent jamais au pluriel. Il en est donc ainsi, par exemple, des dynasties des Rois de France. Exemple : Capétien au lieu de Capétiens ; Bourbon au lieu de Bourbons, etc.

♠ Les mots qui à l’oreille s’entendent de la même façon mais s’écrivent différemment et bien entendu ont plusieurs sens : les homophones. Ils sont nombreux, trompeurs et sournois, les bougres :

Ils sont utilisés tout le temps, on les voit partout, et pourtant ils ont une caractéristique bien à eux : singulier, pluriel, féminin ou masculin : ils ne s'accordent pas, ce sont les mots invariables.